Les masques n’étaient pas utiles. Dangereux à manipuler et mal utilisés ils pouvaient être contreproductifs. En fait la France n’avait pas renouvelé ses stocks et avait été coupable d’un manque de prévoyance évident. Le port du masque est aujourd’hui obligatoire.
Nous avons assisté, à peu de chose près, au même scénario avec les tests. Pas utiles, non significatifs puis indispensables en corrélation avec nos stocks de tests. Les délais d’accès et de résultats des tests n’ont cessé de s’allonger et ont empêché d’identifier à temps les personnes contaminées et de les isoler. Les tests se font sans une stratégie clairement établie et sans un isolement systématique des personnes contaminées.
Tous les commentateurs se sont accordés pour dire qu’après l’amateurisme déployé avec les masques et les tests il était impératif de réussir la campagne de vaccination. Après l’ouverture de cette campagne de vaccination le moins que l’on puisse dire c’est que nos dirigeants persistent et signent. Les énarques qui dirigent notre administration, sont loin d’être à la hauteur de leur réputation. Nous sommes la risée de l’Europe et du monde. Quand tous les pays se sont lancés dans la vaccination de masse la France a décidé de ne pas se presser. On croit rêver ! Au moment où j’écris ces lignes les vaccinations se comptent par milliers et parfois par centaines de milliers dans les autres pays alors que la France a du mal à atteindre les cinq cent.
La France a choisi une stratégie que nos dirigeants défendent avec fierté et prétendent même être suivi par les autres pays responsables. D’abord les plus fragiles. II est prévu de commencer dans les établissements pour personnes âgées par les plus de 75 ans et après avoir sollicité leur consentement, en leur laissant cinq jours pour une éventuelle rétractation. Le personnel soignant au contact de ces personnes les plus fragiles ce sera pour après. Stratégie « responsable » mais d’une bien maigre efficacité ! Et pendant ce temps le nombre de morts par jour est équivalent au crash journalier d’un gros airbus comme l’a fait remarquer un commentateur.
Le vaccin Pfizer, seul à notre disposition pour l’instant à raison de cinq cent mille par semaine, nécessite des conditions de distribution très difficiles du fait de la température de conservation (-80°C) et une logistique millimétrée. Le simple bon sens fait penser qu’il vaudrait mieux amener les personnes dans des centres de vaccination plutôt que de s’échiner à transporter les vaccins vers les personnes. Il y a déjà des doses de vaccins qui sont gâchées à cause de ces difficultés aggravées par la stratégie choisie. Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.
Les meilleures intentions du monde peuvent être à la source de catastrophe. Il est encore temps de changer de stratégie et opter pour une vaccination de masse tout en veillant à privilégier les plus exposés notamment les soignants et les personnes fragiles. C’est en tout cas l’avis majoritaire de nombreux spécialistes.
En réalité il faut protéger au moins 60% de la population pour atteindre l’immunité collective, soit 35 à 40 millions de personnes. Si l’on souhaite atteindre cet objectif avant l’été il faut vacciner au moins 6 millions de personnes par mois, 1,35 millions par semaine soit deux cent mille par jour. Le goutte à goutte n’est pas un moyen opérationnel pour atteindre cet objectif.
Voilà maintenant presqu’un an que notre économie est sous perfusion. Chaque jour de retard dans la vaccination c’est des centaines de morts supplémentaires et des centaines de milliers de chômeurs en plus et le risque toujours plus grand de faire subir de gros dommages à nos capacités productives.
3 janvier 2021
Si les énarques étaient payés à ne rien faire, ils ne seraient pas dangereux. Or ils dirigent tout et ont désorganisé le système de santé (rationnement, 35 h dans les hôpitaux, paiement à l’activité, …).
Accrochés à leurs certitudes ils sont indéboulonnables. Hélas !
Il en sera avec la vaccination comme avec le reste que tu as bien décrit.