Constats
L’individualisme et le chacun pour soi a connu son apogée au XXIème siècle. Le néo libéralisme, à la fois sa conséquence et son origine, a exacerbé les inégalités.
L’activité humaine débridée avec pour objectif la maximisation du profit à court terme est une réalité qui a pour effet l’augmentation de l’émission de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique et la baisse de la biodiversité.
La pandémie due au Covid 19 a mis en évidence que l’ensemble de l’humanité est sur un même bateau. Personne n’est à l’abri de la crise sanitaire même si tous ne sont pas atteints de la même façon ni au même moment ni avec la même intensité. Le néolibéralisme et la chasse aux dépenses publiques a affaibli les hôpitaux et donc la capacité de réaction à la crise sanitaire. Nous n’en sortirons qu’avec la mise au point de traitements efficaces et d’un vaccin. Cela rend indispensable une réaction coordonnée de tous les pays.
Au niveau international le repli sur soi de chaque pays est quasi général à part l’Europe qui après quelques difficultés semble se ressaisir.
Et après ?
L’humain n’est pas pensable isolément. La relation à l’autre est constitutive de l’humain. L’émancipation humaine ne peut être que collective dans le respect de chaque individu. Combattre l’individualisme et réduire les inégalités, cela fait partie de l’ADN de l’action pour l’épanouissement de l’humanité.
Nous ne pouvons plus ignorer le fait que le développement des activités humaines a des conséquences sur l’avenir de la planète. Le réchauffement climatique et la baisse de la biodiversité représentent un danger que le développement des sciences et des techniques ne suffira pas à contenir. Le coup d’arrêt à l’activité économique dû à la pandémie nous montre que si la décroissance peut réduire le réchauffement climatique elle ne fait qu’aggraver les inégalités. Il nous faut trouver un chemin qui donne satisfaction sur ces deux objectifs. Il y a des choses qu’il faut réduire mais il y a des choses qu’il faut augmenter. L’économie doit être au service des hommes et pas l’inverse. Il nous faut développer tout ce qui concoure au développement de la vie et au bien-être des humains, des animaux et de la nature. Les humains font partie de la nature et ils ont la spécificité d’assumer la responsabilité de la préserver.
La préservation de la nature et de toutes ses composantes doit être partie intégrante de notre action pour l’amélioration matérielle et sociale de l’humanité.
En démocratie le politique doit primer sur l’économique. Nous devons faire l’éloge de la régulation démocratique dans tous les domaines de l’activité humaine. Les institutions de gouvernance mondiales, si imparfaites soient-elles, doivent être soutenues notamment l’OMS qui doit nous permettre d’éradiquer la Covid 19 et éviter que la course au vaccin soit l’objet de spéculations financières sans égard pour la santé de toute l’humanité.
15 novembre 2020
En attendant, ce bref survol donne deja un petit apercu de la matiere disponible pour etre en avance sur la suite du monde d apres le temps est venu de changer, pour peu que ceux qui sont aux manettes acceptent d appuyer sur « play », bien sur. + Le questionnaire de Bruno Latour, qui a ete largement repris et qui a inspire nombre de tribunes et collectifs
Tes propos sont de la plus grande logique…mais pas celle de ceux qui nous gouvernent. Leurs atermoiements sont la preuve qu’ils cherchent à ménager la chèvre et les choux. Dans cette optique il ne sortira rien de bon pour nous et notamment pour le progrès de l’Humanité.
La lecture du livre récemment paru et rédigé par Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir (D’un monde à l’autre; le temps des consciences) est très instructive. Le néolibéralisme et son corollaire , la mondialisation, ne sont pas près de lâcher prise, la Covid 19 en étant l’aboutissement logique. Je fais confiance aux laboratoires et à l’industrie pharmaceutique pour chercher à tirer le maximum de profit , y compris en organisant la pénurie comme cela est le cas pour les médicaments classiques peu chers. Cela est lamentable, mais ce n’est pas l’Europe, hélas, qui pourra les faire plier; l’industrie pharmaceutique fait pression et veille au grain (ou gain).
Commentaire très pessimiste.