Préambule
Intuitivement la réaction première est qu’il est vain d’essayer de s’opposer à ce mouvement de fond qu’est la mondialisation. Ceux qui sont opposés à cette évolution du monde me font penser à la réaction des opposants au développement du chemin de fer qui craignaient que le passage des locomotives à vapeur rende les vaches moins productives en lait. Tout progrès dans l’histoire a généré des oppositions par crainte des effets néfastes. La mondialisation est la poursuite d’une longue évolution qui a commencé le jour de l’apparition de l’homme sur la Terre. De tout temps l’homme a cherché à étendre son territoire, à dominer la nature, à développer ses connaissances, à augmenter ses échanges, etc. … Ce développement ne s’est fait ni dans la continuité ni dans l’harmonie, souvent même en passant par des périodes de régression et de violents affrontements mais aussi par des périodes d’accélération. Globalement la tendance de long terme est à l’amélioration de la condition humaine.
Il est d’ailleurs significatif que les premiers opposants à ce que l’on a commencé à appeler la mondialisation, qui s’appelaient les antimondialistes, ont très vite décidé de s’appeler les altermondialistes, donc pour une autre mondialisation et non plus contre la mondialisation.
Réflexion sur la globalisation de l’économie
En 2007 j’ai eu l’occasion d’écouter à la radio un économiste américain, Joseph STIGLITZ, qui présentait son livre intitulé « un autre monde » sous-titré « contre le fanatisme du marché ». Il est reconnu comme un spécialiste des problèmes de la mondialisation, prix Nobel d’économie en 2001, conseiller économique à la Maison Blanche auprès de Bill Clinton, et puis économiste en chef et vice-président de la banque mondiale entre 1997 et 2000.
L’essentiel des éléments exposés puise abondamment dans les thèses et les arguments développés par STIGLITZ. J’ai aussi utilisé d’autres ouvrages mais dans une moindre mesure : « Une économie de rêve » de René PASSET, professeur émérite d’économie à l’Université de PARIS I – Panthéon – Sorbonne et ancien président du conseil scientifique d’ATTAC, « La Dissociété » de Jacques GENEREUX, professeur à Sciences PO Paris, « Une brève histoire de l’avenir » de Jacques ATTALI, et dans l’actualité récente « Le rapport sur la mondialisation » remis au président de la République française le 5 septembre 2007 par Hubert VEDRINE ancien ministre des affaires étrangères du gouvernement de Lionel JOSPIN.
J’ai conçu cet article comme une introduction à la réflexion sur la globalisation de l’économie. Ce serait d’ailleurs bien prétentieux que de vouloir faire le tour complet d’une question aussi vaste, même en compagnie d’un prix Nobel d’économie.
Depuis la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’Union soviétique « la mondialisation » a remplacé « la rivalité des deux blocs » comme thème principal des préoccupations géopolitiques de la planète. Les Etats-Unis, sans rival, se font les gendarmes du monde et leur modèle économique est le modèle de référence. De plus en plus, les Etats-Unis, par mimétisme du vieil adage stalinien, estiment que ce qui est bon pour les Etats-Unis est bon pour le monde entier. Ainsi leur tendance fondamentale est d’imposer leur vision du monde de manière assez unilatérale.
La mondialisation c’est d’abord la mondialisation de l’économie mais elle comporte aussi de nombreux autres aspects : les flux internationaux des idées et des connaissances, le partage des cultures, la société civile mondiale, l’avenir écologique de la planète etc.… Je me limiterai à l’aspect économique, ce que l’on appelle maintenant la globalisation de l’économie, l’intégration économique croissante des pays du monde par intensification des flux de biens et de services, de capitaux et même de main d’œuvre.
Les tenants de la mondialisation affirment qu’elle va améliorer le sort de tous, élever les niveaux de vie dans le monde entier, ouvrir les marchés extérieurs aux pays pauvres pour leur permettre de vendre leurs produits, développer les investissements étrangers dans les pays pauvres pour leur permettre de produire de nouveaux produits à meilleur prix, ouvrir les frontières pour permettre la circulation des hommes et des produits pour le bien de tous.
Ce qui sous-tend cette affirmation c’est la pensée économique libérale qui a muté à partir des années 1980 en un rameau néolibéral.
L’économie libérale dont le père spirituel est Adam SMITH a été conceptualisée lors de la naissance de l’industrie en Angleterre. Selon SMITH la richesse vient du travail de l’homme. C’est la perception de son intérêt personnel qui pousse l’homme à l’épargne et au travail donc l’intérêt privé est le moteur de l’économie. En conséquence la société se doit de garantir la libre concurrence des intérêts privés seule capable d’assurer l’adéquation automatique entre l’offre et la demande. C’est la « main invisible » qui amène la recherche de l’intérêt personnel et les marchés à l’efficacité économique.
Les prophètes du néo-libéralisme ont pour noms Friedrich HAYEK, Milton FRIEDMAN et « l’école de Chicago », George BILDER et son « économie de l’offre ». Ils sont convaincus que du déchainement des appétits privés jaillira un bien être collectif. Ils promettent l’opulence par le libre jeu du marché, le plein emploi par la croissance, la productivité par la compétition, la prospérité commune par la rentabilité, la mise en valeur de toute la planète par la libre circulation des capitaux et la richesse monétaire comme valeur suprême.
Après Porto Alegre au Brésil, en janvier 2004 aux abords de Bombay en Inde les dizaines de milliers de participants au Forum social mondial estiment que la réalité est toute autre et que la mondialisation est responsable de l’appauvrissement d’une grande partie de la population de la planète, du chômage et de la décomposition sociale, de la surexploitation de la planète, de la marchandisation du corps humain, de l’écrasement des faibles etc….
Le processus actuel de mondialisation génère des déséquilibres entre les pays et à l’intérieur des pays.
Les mécontents de la mondialisation soulèvent en gros cinq problèmes :
- Les règles du jeu qui régissent la mondialisation sont injustes. Elles ont été conçues pour profiter aux pays industriels avancés
- La mondialisation de l’économie fait passer les valeurs matérielles avant d’autres, telles que le souci de l’environnement ou de la vie même.
- La façon dont la mondialisation est gérée prive les pays d’une grande partie de leur souveraineté. En ce sens, elle mine la démocratie.
- Les partisans de la mondialisation ont prétendu que tout le monde allait y gagner économiquement, mais, tant dans les pays en développement que dans les pays développés, il y a beaucoup de perdants des deux cotés.
- Le système économique qu’on a recommandé aux pays en développement et dans certains cas que l’on leur a imposé est inadapté et leur fait un tort énorme. Mondialisation ne doit pas être synonyme d’américanisation, et c’est souvent le cas.
Dans les années 1990 libéralisation du commerce et libéralisation des marchés des capitaux, mesures inspirées directement des thèses néolibérales, étaient deux composantes d’une conception plus générale qu’on appelle le « consensus de Washington » établi par le Fond Monétaire International (FMI), la Banque mondiale, le Trésor des Etats-Unis, sur les politiques les mieux à même de promouvoir le développement.
Ce consensus préconisait de réduire l’intervention de l’Etat, de déréglementer, de libéraliser et de privatiser au plus vite.
Mais au début du nouveau millénaire la confiance dans ce consensus s’est trouvée remise en question car il accordait trop peu d’attention aux questions de justice sociale, d’emploi, de concurrence, au rythme et à l’enchainement des réformes, au mode opératoire des privatisations, au fait que la seule croissance du PIB n’est pas le seul facteur qui affecte le niveau de vie et qu’il ne pose pas le problème de la durabilité de la croissance.
Aujourd’hui dans le monde tel qu’il est, avec une économie ouverte où l’interdépendance est de règle, il est difficile d’imaginer la possibilité pour un pays, qu’il soit en développement ou développé, de s’isoler du reste du monde et de vivre en autarcie sans voir le niveau de vie de sa population régresser ou au minimum cesser de croitre.
La seule issue est de réformer la mondialisation.
Réformer la mondialisation
- REDUIRE LA PAUVRETE
Il faut œuvrer davantage au niveau mondial pour réduire la pauvreté qui n’est pas seulement une insuffisance de revenu mais aussi notamment une insuffisance de soins médicaux et d’accès à l’eau. La banque mondiale et le FMI, officiellement du moins, ce qui n’était pas le cas au paravent font de la réduction de la pauvreté une priorité.
- ALLEGER LA DETTE
Lors de la Conférence internationale sur le financement du développement qui s’est tenu en mars 2002 à Monterrey au Mexique, avec la participation de 50 chefs d’Etat ou de gouvernement et de 200 ministres, les pays industriels avancés se sont engagés à accroître leur aide en la portant à 0.7% de leur PIB. Non seulement le besoin d’une augmentation de l’aide mais un large accord s’est fait pour qu’elle soit versée davantage sous forme de dons et moins de prêts. A ce jour, rares sont ceux qui ont tenu parole, notamment les E.U. Mais le plus révélateur est le changement d’approche à l’égard de la conditionnalité. Les conditions de l’aide devront être revues et allégées. Au sommet du G8 de 2005, les dirigeants des grands pays industriels ont accepté d’effacer complètement les sommes dues au FMI et à la Banque mondiale par les 18 pays les plus pauvres du monde dont 14 sont en Afrique.
- RENDRE LE COMMERCE EQUITABLE
La libéralisation du commerce devait conduire à la croissance. Le bilan réel est au mieux mitigé. Les accords de commerce internationaux sont souvent déséquilibrés : ils autorisaient les pays industriels avancés à lever sur les produits des pays en développement des droits de douane en moyenne quatre fois plus élevés que ceux qui frappaient les produits des autres pays industriels avancés.
Les accords commerciaux ont en fait aggravé la situation des pays les plus pauvres. Les négociations se sont concentrées sur la libéralisation des flux de capitaux et l’investissement souhaitée par les pays développés et pas sur la libéralisation des flux de main d’œuvre qui aurait bénéficié aux pays en développement.
Le renforcement des droits de propriété intellectuelle a largement bénéficié aux pays développés.
Les négociations sont aujourd’hui bloquées par le refus du monde développé de réduire ses subventions agricoles. La vache européenne reçoit en moyenne 2 dollars par jour alors que plus de la moitié des habitants du monde en développement vivent avec moins.
Les pays développés sont pour la libéralisation des échanges quand c’est à leur profit et sont très imaginatifs pour trouver des obstacles aux échanges quand cela leur est défavorable.
Le monde a besoin d’un vrai cycle du développement, mais il faut que ce soit un jeu à somme positive où chacun peut être gagnant, pays pauvres et pays riches et à l’intérieur des pays. On ne « vendra » pas la mondialisation aux travailleurs des pays développés en leur promettant que malgré tout, s’ils acceptent de réduire suffisamment leurs salaires, ils pourront trouver un emploi.
Et sans croissance dans les pays en développement, le flot d’immigration sera difficile à endiguer
- NECESSITE DE PROTEGER L’ENVIRONNEMENT
La déstabilisation de l’environnement menace gravement le monde à long terme. Le réchauffement de la planète est devenu un vrai défi pour la mondialisation. Les succès du développement en Inde et en Chine ont donné à ces pays les moyens économiques d’accroître leur consommation d’énergie, mais l’environnement planétaire ne peut soutenir cet assaut. Si tout le monde émet des gaz à effet de serre au rythme où le font les américains, de graves problèmes nous attendent. Cette idée est presque universellement admise sauf à Washington. Mais ajuster les modes de vie ne sera pas facile.
- CHANGER LA GOUVERNANCE MONDIALE
Hors les E.U. tout le monde s’accorde pour dire que quelque chose ne va pas du tout dans la façon dont sont prises les décisions au niveau mondial, trop d’unilatéralisme et de déficit démocratique dans les institutions économiques internationales issues de la seconde guerre mondiale avant la décolonisation.
Jusqu’à il y a 150 ans l’essentiel du commerce était local. Ce sont les changements du XIXème siècle qui ont conduit à la formation d’économies nationales et contribué à renforcer l’Etat-nation. L’Etat a été amené à assumer des rôles inédits : empêcher les monopoles, jeter les bases d’un système moderne de sécurité sociale, règlementer les banques et les institutions financières. L’Etat nation a mieux permis de dynamiser l’économie et d’accroître le bien-être individuel.
L’idée reçue selon laquelle le développement des E.U. a été l’œuvre d’un capitalisme laissé à lui-même est fausse. Si l’essor économique des E.U. a eu lieu, c’est en particulier grâce au rôle qu’a joué l’Etat pour soutenir le développement, réglementer les marchés et assurer les services sociaux de base. L’Etat pourra-t-il joué dans les pays en développement un rôle comparable ?
La mondialisation impose de nouvelles tâches aux Etats-nations mais en même temps elle réduit leur capacité à les assumer. De plus en plus les accords internationaux empiètent sur les droits des Etats à prendre souverainement leurs décisions.
La mondialisation économique est allée plus vite que la mondialisation politique. Nous avons besoin d’institutions internationales fortes pour affronter les défis de la mondialisation économique et celles qui existent souffrent d’un déficit démocratique. Il faut prendre une série de mesures pour réduire ce déficit démocratique, changer la structure des droits de vote, accroître la transparence, renforcer la capacité des pays en développement à participer réellement à la prise de décision. Il faut une instance judiciaire mondiale indépendante pour faire mieux respecter le droit international.
Les forces du changement économique, social, politique et environnemental planétaire sont plus fortes à long terme que la capacité d’un pays, même le plus puissant, à modeler le monde en fonction de ses intérêts.
- REFORMER LE SYSTEME DE RESERVE MONDIALE
Le système financier mondial fonctionne mal. Le pays le plus riche du monde, les Etats-Unis, vit au dessus de ses moyens et emprunte 2 milliards de dollars par jour à des pays pauvres. L’argent coule de bas en haut alors que cela devrait être l’inverse si l’on veut rééquilibrer le développement au niveau mondial. Ce défaut du système financier mondial vient du vice du système de réserve mondiale.
Chaque pays fait des réserves pour l’aider à gérer les risques auxquels il est confronté. Cela renforce la confiance dans le pays et dans sa monnaie notamment vis-à-vis des préteurs, qui sont en général des banques des pays développés et des investisseurs.
La popularité du dollar dans les réserves internationales est essentiellement due à la domination des EU sur l’économie mondiale et à la grande stabilité historique de cette devise.
Les pays en développement paie très cher l’assurance qu’ils fournissent en détenant des dollars dans leur réserve. Ils obtiennent un rendement de 1 à 2% sur leurs réserves de plus de 3000 milliards de dollars. La plupart de ces pays manquent cruellement d’argent pour leurs projets de développement. L’utilisation de ces sommes pour leurs projets pourrait leur rapporter beaucoup plus.
Les vrais bénéficiaires du système de réserve mondiale sont les pays dont les monnaies sont utilisées comme instruments de réserve.
Devant l’instabilité du système les pays diversifient leurs réserves, ils sortent du dollar. Une sortie désordonnée pourrait se faire sous forme de crise grave. C’est pourquoi STIGLITZ suggère de réformer le système de réserve en organisant une sortie en douceur du système actuel notamment en développant le système des droits de tirage spéciaux, monnaie que le FMI serait autorisé à créer.
- REGULER LA MONDIALISATION
L’hypertrophie de la sphère financière comme dit Hubert VEDRINE, à savoir la multiplication par milliers de fonds permettant des profits risqués mais faramineux, a modifié en profondeur, en à peine plus de dix ans, la globalisation économique et commerciale.
Une croissance mondiale à 5% et des fonds qui cherchent un profit à court terme d’au moins 15%. Des échanges sur les marchés de change cent cinquante fois plus importants que les échanges commerciaux, des actifs financiers qui représentent trois fois le PIB de la planète.
La crise financière de l’été 2007 aux États-Unis a mis en évidence d’une part la sous estimation des risques par les gendarmes de bourses dépassés par une sophistication opacifiante, et d’autre part des banques centrales en même temps pompiers et pyromanes.
Pour sortir de l’idée démoralisante que nous n’avons pas d’autre choix que subir les à-coups de cette mondialisation ultralibérale financiarisée, pour que les peuples européens, ouverts et bien intentionnés, n’aient plus le sentiment d’être » les idiots du village global « , des initiatives régulatrices plus visibles et plus efficaces sont indispensables.
- TROUVER UN NOUVEL EQUILIBRE
Depuis deux siècles, les démocraties ont appris à modérer les excès du capitalisme, c’est-à-dire à canaliser la puissance du marché pour qu’il y ait plus de gagnants et moins de perdants. Au niveau d’un pays les lois et les règlementations n’ont pas le même impact sur tous les citoyens. L’objectif en général est qu’elles soient justes et qu’elles ne défavorisent pas les plus pauvres. Au niveau international jamais une politique n’est recommandée en faisant valoir qu’elle est juste. Chaque pays demande à ses négociateurs de revenir avec le meilleur accord pour leur pays. Même au sein des institutions internationales, il est rare que la politique mondiale soit analysée en termes de justice sociale.
Pour que la mondialisation fonctionne il faut un régime économique international où le bien-être des pays développés et celui du monde en développement soient mieux équilibrés :
- Les pays développés doivent accepter un régime commercial plus équitable
- Nécessité de reconnaître l’importance de l’accès des pays en développement au savoir, aux médicaments à prix abordables et leur droit à faire protéger leurs connaissances traditionnelles.
- Accepter d’indemniser les pays en développement pour leurs services environnementaux, c’est-à-dire la préservation de la biodiversité, séquestration du carbone qui contribue à la lutte contre le réchauffement de la planète
- La lutte contre le réchauffement du climat doit être une priorité
- Payer équitablement les ressources naturelles sans laisser un environnement dévasté
- Fournir aux pays pauvres une aide financière suffisante
- Elargir l’effacement de la dette
- Réformer l’architecture financière mondiale et réduire son instabilité
- Réformes institutionnelles et juridiques pour empêcher l’émergence de monopoles mondiaux et obliger les multinationales à faire face à leurs responsabilités notamment en cas de dommages à l’environnement
- Renoncer à toutes pratiques fragilisant la démocratie, limiter les ventes d’armes, le secret bancaire et les pots-de-vin
- Donner plus de poids au Conseil économique et social de l’ONU qui pourrait jouer un rôle important dans la définition du programme de l’action économique mondiale en veillant qu’il ne porte pas sur les seuls problèmes qui intéressent les pays industriels avancés mais sur ceux qui sont essentiels au bien-être du monde entier.
En conclusion quelques mots :
- L’économie globale de marché est un fait sur lequel il est dans l’immédiat difficile de revenir
- Il faut démocratiser la mondialisation pour que le développement de tous les pays et à l’intérieur de chaque pays profite au plus grand nombre et dans la plus grande justice sociale
- Pour atteindre cet objectif il faut réguler cette mondialisation au travers d’institutions internationales fortes mais aussi d’Etats-nations forts capables de respecter les engagements qu’ils prennent
- L’Europe doit mener une politique beaucoup plus offensive de protection et de solidarité. L’Europe doit devenir un élément fort de la régulation du monde global.
- Osons un acte de foi en l’avenir, espérons que l’humanité saura se sauver de ses démons qu’elle évitera de se détruire et qu’elle saura construire, en évitant des conflits radicaux, un monde plus démocratique et plus juste socialement.
05 mai 2009